Le Lycée Henri IV
23, rue Clovis
75005 - Paris

 

 

Pas vu de journée aussi belle. Journée du Patrimoine. Une météo super. Mais froid quand on est çà l'ombre. De ces belles arrières journées de l'été (eh oui on est encore en été jusqu'à demain !).

Comme je visite chaque année quelques trucs pas encore vus, je ne me suis pas pressée, et comme je suis lente à la détente le matin. Donc, quand on veut visiter un lieu assez demandé, vu les queues, il faut compter une visite par demi-journée.

Je me suis donc lancée (assez tard) vers un lieu que j'ai jusqu'à présent abandonné à chaque journée de patrimoine, à cause de la queue : le lycée Henri IV. Il  avait une queue ! qui tournait après le coin de la rue. On nous a annoncé une attente de 1H30. J'ai fait la queue 1 heure, on nous faisait entrer par groupes de 30, car c'était une visite guidée, et il y avait 4 conférenciers. La visite a duré 1 hre 1/4.

Faire la queue une heure pour visiter un lycée, me direz-vous, quelle idiotie. Mais il faut savoir que ....si c'est un lycée, oui, très réputé, (les élèves du second cycle du lycée sont sélectionnés en fonction de leur dossier scolaire, provenant de plus d'une centaine de collèges différents de Paris et de sa banlieue, et comporte également une classe de préparation aux études supérieures ). Y ont enseignés en tant que professeurs : Bergson, Alain, Georges Pompidou, Elisabeth Badinter.

Mais il est aussi  classé monument historique pour certains de ses bâtiments hérités de l'ancienne abbaye Sainte-Geneviève, qui datent du 12ème au 13ème siècle : la tour Clovis (ancien clocher de l'abbaye, le réfectoire (actuelle chapelle), le Cabinet des Médailles (cabinet de curiosité), etc. Des travaux récents (vers 1996) de rénovation ont permis de mettre au jour des vestiges d'époque carolingienne.

L'église fut fondé par Clovis vers 506, qui, après la victoire de Vouillé sur les Wisigoths aurait jeté les fondements d'une église sous le nom de monastère des Saints-Apôtres. C'est Sainte Genviève, qui convaint Clovis  de faire ériger une église dédiée aux apôtres Pierre et Paul) sur la montagne qui porte aujourd'hui son nom Sainte Geneviève avait l'habitude d'y venir prier et empruntait pour cela un chemin devenu par la suite : " rue de la Montagne-Sainte-Geneviève".

 

 


Geneviève est considérée par les catholiques comme la sainte patronne de Paris

 

 

Sainte Genviève, (née à Nanterre, en 423– décédée à Paris, à l'âge de 89 ans 502 ou 512 selon les sources), vierge et sainte catholique.  "Genova" veut dire, en langue celte, "fille du Ciel". De père franc et de mère gallo-romaine, elle se voue très jeune à Dieu.  Elle mène une vie consacrée et ascétique, probablement dès ses seize ans.  Elle n’a que 28 ans quand elle convainc les habitants de Paris de ne pas abandonner leur cité aux Huns . Et Attila épargnera Paris.

À sa mort, en 511, Clovis y fut enterré. Clotilde, son épouse , acheva la basilique.
La dépouille de Sainte-Geneviève fut enterrée dans l'église abbatiale aux côtés de Clovis en 512, et rejointe plus tard par la reine Clotilde.

Les restes de Sainte Genevève ne se trouvent plus dans l'abbaye,  ils ont été brûlés place de Grève à la Révoltuution. Mais La châsse de Sainte Genevève est honorée dans l'église voisine, Saint Etienne-du-Mont.  Il s'agit d'une nouvelle châsse, l'ancienne ayant été fondue en 1793. Et elle ne contient plus de restes de Geneviève.

 

L'église est d'abord confiée à des bénédictins, puis à des chanoines séculiers : c'est l'Abbaye Sainte-Geneviève de Paris.

Pillée à plusieurs reprises par les Normands, elle accueille des chanoines séculiers qu'on appellera par la suite les « génovéfains ».

De cette ancienne église abbatiale, démolie au xixe siècle pour percer la rue Clovis, ne subsiste plus que le clocher connu actuellement sous le nom de "Tour Clovis" située dans l'enceinte du lycée Henri-IV, lui-même constitué par les anciens bâtiments du couvent de l'abbaye, datant du 13ème et 14ème siècles.

 

Actuellement, l’aspect du Lycée ne diffère pas sensiblement de celui qu’il était en 1796.


Mais le lycée Henri-IV,, normalement n'est ouvert que à qui y étudie, donc fermé au public.
Voila pourquoi visiter ce lycée est si intérressant.
 

On est derrière la Place du Pantheon, l'église Saint Etienne du Mont est à gauche. 
La tour Clovis (l'ancien clocher de l'abbaye Sainte Geneviève) est à droite.
Mais .... située dans l'enceinte du lycée Henri-IV.

 

 

Voila le lycée Henri IV (et la queue qui fait le coin de la rue.)


 

 

La queue à l'entrée



Sous Louis-XIV, Le Père Claude de Creil, architecte, a été l’auteur de la plupart des bâtiments actuels du Lycée : quatre ailes rayonnant en croix autour d’une rotonde centrale de style baroque.


 

 

 

 




Une modification importante s’est accomplie au début du XIXe siècle avec la création des Lycées : il y avait deux églises en 1803. Lors de la percée de la rue Clovis et de la construction de la façade du Lycée, seule est restée l’église Saint-Etienne-du-Mont.

L’autre église a été détruite, il n’en reste que la Tour Clovis, symbole de l’ancienneté des bâtiments.

Cette tour était surmontée d’une flèche. On peut suivre les étapes de sa construction ou reconstruction par les baies en cintre de sa base (Philippe-Auguste), les ogives du premier et du deuxième étage (XIVe siècle), le couronnement gothique flamboyant (reconstruit après 1483).


 

 


Deuxième époque : les ogives du premier et du deuxième étage (XIVe siècle)
Et  le gothique flamboyant  tout en haut (reconstruit après 1483).


La partie la plus ancienne de la Tour Clovis :  les baies en cintre de sa base (époque Philippe-Auguste)

 



La tour de l'église Saint Etienne du Mont que l'on aperçoit de la cour du lycée Henri IV

La chapelle était en fait le réfectoire des moines, batit au dessus des cuisines.
 


Elle date du 13ème siècle et a été transformée en chapelle au 19ème pour le lycée

 




Au printemps 1996, en avril, lors de travaux d’aménagement des bâtiments, a été mis à jour le parement de l’ancienne chapelle de la Miséricorde (1190), des éléments d’architecture et de sculpture de teinte ocre ou bleutée et de pierres tombales du 12e siècle entre la cour d’honneur et la cour des externes.



Le premier sondage archéologique à 90 cm de profondeur sous le sol actuel a laissé apparaître une plaque tombale d’un chanoine chancelier de l’Université.


Une pierre tombale


l'un des nombreux escaliers


 

La salle des médailles

 

Sous Louis-XV, l’abbaye devint ermitage princier. Outre la bibliothèque, on pouvait y trouver des antiquités, des médailles et des monnaies qui formaient le “Cabinet des Curiosités”.

La salle des médailles était l'ancien cabinet des curiosités devenu cabinet des médailles pour accueillir les collections du duc d'Orléans.

Célèbre pour ses boiseries Louis XV et ses frises aux corniches. Actuellement salle de cours.




Un petit coup d'oeil au travers des fenêtres de la cour : le lycée est bien un lycée.





Le Père Claude de Creil, est à l’origine de cet escalier de pierre avec des voûtes portées par d’épaisses consoles. (sous Louis XIV)

 

Escalier dit de la Vierge à l'Enfant








La salle 43

Ancien oratoire de l'abbé, qui a conservé son architecture d'origine : dallage, voutes, chapiteaux dorés.




La Bibliothèque



Le dôme est élevé de 4 piliers sculptés, de style baroque, en forme de palmier.

La Rotonde occupe le centre des quatre ailes de la bibliothèque.



















 

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